DU RIZ CONTRE DES PIERRES
MADAGASCAR © ROMAIN ADAM / AGENCE ZEPPELIN
En marge des mines à grandes échelles d’Ilakaka, il existe des centaines de villages qui pratiquent l’exploitation minière artisanale et bien souvent illégale. Dans ce far-west moderne, le marché de pierres précieuses, semi-précieuses ou de collection est une source de subsistance essentielle pour de nombreuses familles du sud rural de Madagascar. Cependant, derrière l’éclat des gemmes se cache une réalité sombre et déchirante marquée par la corruption, la violence et la pauvreté.
Ici, où les villages environnants se retrouve tout se vend et tout s'achète, ce qui attire prospecteurs, vendeurs, villageois(e)s , voleurs de zébus et miliciens. les marchés sont lieux de tous les dangers. " il ne faut jamais montrer que ton villages est prospère. la misère et le manque d'eau grandissant crée des convoitises car si tu de l'argent c'est qu'il y'a des mines."
la matriarche gère chaque vente de pierres transitant dans le village et interdit la visite des mines aux étrangers afin de garder leurs localisation secrète.
Alors que le débat sur l'actualisation du code minier bat son plein, une réalité crue se dessine dans les villages reculés de Madagascar. À Ilalaka, un prospecteur européen sillonne les sentiers poussiéreux, échangeant des pierres précieuses contre du riz et de l'eau. Un troc symbolique qui met en lumière un paradoxe saisissant : Madagascar, doté d'un sous-sol regorgeant de richesses, n'en tire profit qu'à hauteur de 5%. En marge de l'économie formelle, des milliers de mineurs artisanaux creusent la terre, à la recherche de fortune. Mais leur travail est loin d'être idyllique. La sécurité est précaire, menacée par des milices locales qui n'hésitent pas à extorquer les travailleurs et à s'approprier une part du butin.
Dans ce contexte, l'actualisation du code minier est perçue comme une chance par certains, un mirage par d'autres. Les tenants du changement espèrent attirer des investisseurs étrangers et créer des emplois décents. Mais les voix critiques s'inquiètent d'une exploitation accrue des ressources naturelles au détriment des populations locales.
Dans cette zone, le prospecteur suit des villageois dans différentes mines. Pendant plus de quatre heures, différentes pierres seront récupérées afin d'être destinées à une analyse des sols, permettant de déterminer s'il est favorable de creuser.
dans cette zone le prospecteur étranger accompagne les mineurs du village dans différentes mines, durant plus de quatre heures différentes pierres seront récupéré afin d'être destinées à faire une analyse des sols pour déterminer au il est favorable de creuser .
Le chef du village parle et sa voix grave et solennelle résonnant dans l'air calme. Il annonce le but de cette réunion cruciale : décider qui aura le droit de recevoir la précieuse denrée.
Le silence s'installe, chacun attendant son tour pour s'exprimer. Les mineurs, prennent la parole en premier. Ils exposent les besoins de chaque famille, soulignant les situations les plus difficiles et les plus méritantes. trois sac à été apporter afin de permettre de payer une partie de la dernière récolte de pierre.
Le cas d'Ilalaka illustre parfaitement les défis auxquels Madagascar est confronté. La manne minière, si elle est gérée de manière transparente et équitable, pourrait contribuer à sortir le pays de la pauvreté. Mais le chemin est semé d'embûches, et le risque de voir les richesses du sous-sol profiter à une poignée d'individus est bien réel.