top of page

+33 6 74 48 31 78

adamromain.photo@gmail.com

Photoreporter et vidéaste 

membre de l'agence Zeppelin 

Comment les éleveurs laitiers feront-ils face financièrement à la crise sanitaire du Covid-19 qui n'a rien ménagé ?

Le redressement des comptes d'exploitation des éleveurs laitiers les plus endettés est en attente suite à deux années de sécheresse estivale.

Cette situation défavorable n'a pas permis aux éleveurs les plus endettés d'améliorer la situation financière de leurs exploitations. Comme l'an dernier, un tiers des producteurs ont remboursé des annuités de plus de 40% de l'EBITDA (Excédent Total d'Exploitation) et avaient une trésorerie nette globale (TGN) négative de 188 €/1 000 litres en moyenne et des charges d'exploitation de 150 €/1 000 . Cependant, la proportion d'éleveurs peu endettés (33 % en 2019) et au TGN positif a augmenté de 5 points en deux ans.

En parallèle d’une très forte charge de travail, les agriculteurs doivent faire face à des revenus très irréguliers (quand ils parviennent à se dégager des revenus tout court). Ils sont en effet tributaires de la variation des cours, du climat et des crises financières et sanitaires. Des investissements trop importants peuvent également être responsables de ces absences temporaires ou régulières de revenus.

L’enquête de Médecins du monde révèle que la paperasse serait la principale source d’anxiété chez ces agriculteurs. Mais derrière cette pression administrative, on comprend que les enjeux sont bien plus vastes : c’est l’angoisse de comprendre et de répondre à des critères d'éligibilité changeants pour obtenir une subvention qui permettrait de maintenir l’exploitation à flot, c’est la contrainte d’organiser ses journées en fonction de ça, de préparer un dossier dans l’urgence alors que le temps, dont ils sont aussi tributaires, permettrait plutôt de travailler.

L'endettement élevé a créé des difficultés pour les producteurs laitiers.

L’amélioration des comptes d’exploitation est particulièrement ardue. 49 % des exploitations ont dorénavant un taux d’endettement élevé (annuités supérieures à 40 % de l’EBE) contre 40 % un an auparavant. Mais la proportion de producteurs dans une situation critique avec une TGN négative (26 %) reste stable.

À la faveur d’une hausse des prix et des volumes produits, la situation financière des élevages laitiers étudiés par le CNE et l’Idele dans l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins s’est stabilisée à la clôture de l’hiver 2021. Néanmoins, la flambée des charges de 2022 risque d’avoir un très fort impact sur un tiers des exploitations, qui sont endettées et sans trésorerie.

bottom of page